Johnny Platon

Johnny Platon : datascientst à Santé Publique France.

Quel est ton parcours ?


J'ai étudié à l'Institut National des Sciences Appliquées (INSA) de Toulouse, avec un tronc commun en mathématiques et informatique, avant de me spécialiser en mathématiques et en modélisation. Mon stage de fin d'étude a porté sur la data science et le big data. À partir de janvier 2015, j'ai entamé ma carrière en tant qu'apprenti datascientist au sein d'une société de conseil, où j'ai travaillé sur divers projets, notamment dans les domaines des télécommunications, des ressources humaines, du marketing ou encore de la maintenance. Cette expérience m'a permis de développer de nouvelles compétences en data science et en data-ingénierie.

En 2017, j'ai pris la décision de déménager à Paris pour élargir mes horizons professionnels. J'ai alors rejoint une autre entreprise de conseil, où j'ai travaillé pendant trois ans sur des questions principalement liées à la finance, telles que les risques de crédit, la sécurité interne et les fraudes bancaires.

Comment es-tu arrivé dans le public ?


En 2020, j'ai choisi de quitter le secteur du conseil pour travailler directement chez le client final. Cependant, alors que je venais d'intégrer une boîte de finance, la crise liée à la COVID-19 est survenue, ce qui m'a fait réfléchir à un changement de cap dans ma carrière. Pendant mes études, j'avais eu l'occasion de travailler à plusieurs reprises dans le domaine de la santé, que ce soit à travers des projets ou des stages, et j'avais vraiment apprécié. En recherchant des offres d'emploi, j'ai trouvé des opportunités dans le secteur public et j'ai finalement intégré Santé Publique France en janvier 2021 en tant que contractuel en renfort pour la gestion de la crise sanitaire, au sein du service data.

Aujourd'hui, je suis agent contractuel en CDI et je participe à plusieurs projets, notamment ceux liés aux systèmes de surveillance épidémiologique et à la mortalité.

Quel est le projet sur lequel tu travailles actuellement à Santé Publique France ?


Je suis actuellement affecté aux systèmes de surveillance autour de différentes maladies, telles que la Covid 19, le monkey pox ainsi que les papillomavirus. Mon rôle consiste à créer, superviser les bases de données notamment liées à la  vaccination et de produire les indicateurs  requis pour la surveillance.

De plus, j'interviens sur des projets faisant appel à des techniques de Traitement Automatique du Langage et d'apprentissage supervisé, notamment sur des données de certificat électronique de décès. .

Je suis également impliqué sur un projet d'estimation de la mortalité à partir de méthodes statistiques pour pouvoir calculer des excès de décès en période de canicule sur la saison estivale.

Au-delà de tous ces projets, je participe à la mise en place, au bon fonctionnement et à la formation d'outils à Santé Publique France tels que Airflow ou encore GitLAB.

Qu'est-ce tu aimes dans ce métier ?


Je me suis dirigé vers le métier de Datascientist car j'ai toujours aimé les mathématiques et l'informatique et j'ai eu également par la suite beaucoup d'intérêt pour les domaines du Big Data et Intelligence Artificielle. J'aime bien aussi cette idée basique de faire parler les données et de voir ce que les informations qu'on extrait peuvent nous offrir et nous aider au quotidien sur de nombreux cas d'usage.

Pourquoi as-tu rejoint le programme 10% ?


Lorsque j'ai pris ce nouveau cap, je ne me suis pas arrêté là. Avant, je ne m'intéressais pas forcément à ce qui se faisait dans le public dans le domaine du numérique. J'ai découvert à la fois une nouvelle façon de travailler et des infrastructures différentes. J'ai voulu alors instaurer de nouveaux outils. Dans le cadre de mes travaux à Santé Publique France et notamment la mise en place des systèmes de surveillance, je me suis intéressé à ce qu'il y a dans les autres ministères. Ça m'a permis d'entrer en contact avec des collaborateurs de l'INSEE, de la DINUM, (etc.), d'avoir accès à des outils interministériels et d'obtenir des conseils sur des bonnes pratiques d'utilisation. Via des contacts, je suis tombé sur la présentation du programme 10%. Tout de suite, les objectifs de ce programme ont fait sens avec mon envie de partager des connaissances avec les autres ministères.

Quel est le projet auquel tu participes dans le programme 10 % ?


Je participe au projet TED (Trouver on Expertise Data). Il s'agit d'un moteur de recherche pour trouver les experts de la data de l'Etat par missions, organisations et compétences. Cela va permettre d'échanger entre experts, si on en a besoin, sur un outil ou une compétence, et favoriser la création de communauté.